Plantes invasives : un enjeu local de biodiversité
En 2009, BEED publiait une plaquette présentant les principales plantes invasives observées aux Ollières. Depuis, la situation a évolué : ces espèces, souvent exotiques, continuent de se développer et de menacer la biodiversité locale. Notre association poursuit ses actions de veille et de gestion écologique afin de contenir leur progression et préserver les milieux naturels sensibles de la vallée de l’Eyrieux.
OBSERVATOIRE DE LA BIODIVERSITÉ
La plaquette ci-dessus que nous avions fait paraître avec notre ami regretté Christian Giroux en 2009, représentait quelques-unes des espèces végétales invasives présentes aux Ollières. La liste ne mentionnait que les principales, pas plus que les arbres comme le faux-acacia, l’ailanthe, ou le prunelier.
Pour la plupart d’origine exotique et pour certaines, bien implantées localement depuis des années, elles ont tendance à coloniser les espaces laissés libres par l’abandon des cultures traditionnelles.
On pourrait alors se dire qu’elles n’ont rien de gênant et laisser la nature se débrouiller d’elle-même, sauf que certaines, l’ambroisie (Artemis artemisifolia) notamment, peuvent par leurs pollens, avoir un effet négatif sur la santé.
L’expansion d’autres peut se faire au détriment d’une biodiversité à préserver : c’est le cas à la prairie des Sceautaux, propriété d’une de nos adhérentes que l’association gère en partenariat avec le Conservatoire Botanique du Massif Central, en raison de la présence de plusieurs plantes rares et de trois espèces de papillons protégés. L’objectif de notre intervention y est de contenir la prolifération des acacias et des prunelliers afin d’éviter une fermeture du milieu entrainant la disparition de ces espèces en danger.
Nous pourrons être amenés à revenir dans un prochain article, sur l’un ou l’autre de ces végétaux, évaluer leur caractère plus ou moins gênant, leur mode de reproduction et les moyens de les combattre écologiquement s’ils existent. Mais nous pouvons en cette fin septembre faire plusieurs remarques.
D’abord cette liste est loin d’être exhaustive et malheureusement s’est bien allongée depuis 2009.
Ensuite, la période de fin de l’été serait bien celle de les combattre car c’est maintenant que démarrent les pousses d’acacias et d’ailanthes, faciles à arracher tant qu’elles n’ont pas développé leurs racines, et que les renouées du Japon, les phytolaques et ou les ambroisies libèrent leurs graines. C’est un peu tard pour les faucher les plantes annuelles, mais il n’est jamais trop tard pour les vivaces.
Par ailleurs, la crue du 18 octobre 2024 « cinquantennale ? » a eu un impact considérable sur tous les terrains inondés en réensemençant les berges de l’Eyrieux ou en déposant des limons gorgés de mauvaises graines. Mais les propriétaires riverains en ont-ils conscience ?
Enfin, un des membres de l’association nous ayant signalé la présence probable depuis 2023 de la Jussie rampante (Ludwigia peploides) sur sa propriété située à St Vincent de Durfort en rive du Boyon, nous projetons de reprendre contact avec lui et la commune pour voir l’opportunité et la date d’une intervention d’arrachage que l’association pourrait mener.

